Une journee dans les transports

Publié le par Jullian

Je me reveille a 6h-6h30 (Aaaarrghh, c'est tot!). J'ai une longue route en plusieurs etapes devant moi. Je vais essayer de me rapprocher au maximum de Masuleh. Je me rends au "bureau" (une table dans un batiment vide) qui vend les tickets de bus pour Ahar, la prochaine ville. Il me fait le coup du "j'en-ai-rien-a-foutre-de-ce-que-tu-me-racontes", avec le "tss" et les yeux qui partent sur le cote. Tout ce que j'obtiens comme reponse c'est que y'a pas de bus pour Ahar, qu'il me dit tout en continuant a en vendre a d'autres, sous mon nez. Ca commence bien. Une petite colere au reveil, y'a que ca de vrai. J'imagine qu'en tant que touriste, je suis pas cense prendre le bus, c'est pas assez cher. Ou alors c'est juste un putain de xenophobe, ou un simple con qui a envie de faire chier.
Bref, je trainasse sur la route, me dirigeant vaguement vers la ville en question, mais sachant pas trop si je dois me lancer dans du stop ou attendre dans le coin. Heureusement, un savari (taxi partage, entre villes) deboule et m'embarque, au prix local en plus. Une heure de frayeurs avec un autre disciple d'Ayrton Senna et je suis a Ahar, ou je trouve direct un autre savari pour Meshgin Shar. Dans le taxi se trouve un jeune iranien qui va jusque Ardabil donc on continue ensemble. J'y arrive vers 12h. Vu que tout le monde roule comme des dingues, je suis en avance sur mes previsions. Je mange un bout pres du rond-point ou je suis lache. Et juste quand je sors du resto, un bus est la, semblant m'attendre, direction Rasht, derniere etape avant Masuleh. Tout s'enclenche parfaitement, j'en crois pas mes yeux.
La route est superbe, on passe des routes de montagnes incroyables, avec des vallees verdoyantes et une epaisse brume qui dramatise le tout. Une brume qui devient si epaisse que le chauffeur voit plus le bout de son nez. La pluie, diluvienne, s'invite a son tour. On avance a tatons. Les quatres heures de route prevues se transforment en 5h30. J'arrive a Rasht, ou il tombe des cordes, vers 18h. J'arrive detrempe dans un hotel un peu trop cher mais c'est pas le moment de chichiter. Je reste coince dans ma chambre, regardant la pluie par le balcon pendant que mes fringues et sacs sechent. C'est agreable en un sens, quand on a un toit sur la tete.Une petite accalmie me permet de trouver a manger et voir cette ville qui n'a rien de particulier, a priori.
Le lendemain, c'est le meme topo, meme deluge. Je me vois mal visiter le suppose ravissant village de Masuleh par un temps pareil. Tant pis, je laisse beton et prend un bus pour Teheran. Il est temps que je me consacre a mes visas de toute facon.

Publié dans IRAN

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