Efforts et réconfort

Publié le par Jullian

Retour à la gare. Là, on se pose avec un café et quelques bricoles à manger. On est encore en « mode survie », cherchant à reposer les corps fatigués, tout en cherchant des solutions, réfléchissant aux prochains mouvements. J'appelle un premier hôtel. Normalement, c'est bon, on peut venir, y'a une chambre de libérée. On repart avec notre fardeau. Une fois là-bas, on nous présente une chambre simple, dans laquelle on pourra ajouter un matelas par terre. C'est parfait, on sort les passeports pour le check-in, heureux d'avoir un endroit à nous. Et c'est le moment qu'ils choisissent pour se rendre compte que la chambre a été réservée. Blasés, on repart dans notre errance.


La gare, encore. Nouvel appel à un hôtel. Là encore, on nous dit qu'une chambre est possible. Sur place, la donne a semble t'il changé. Il faut attendre 14h pour que des chambres se libèrent. J'y crois moyen, mais on s'arrange pour laisser nos bagages là en attendant, et c'est toujours ça de pris.



Enfin légers, on se rend au fameux temple de Thanjavur, dans le nord de la ville, quartier plus ancien et plus populaire. Ce qu'ici on appelle tout simplement « The Big Temple » est un complexe de temples et autres bâtiments assez impressionnants. Mais pas plus envoutant que ça non plus.



Petite bouffe (du « punkle ») pour moi dans un petit resto local. Comme d'hab, ma mère ne mange rien, elle tient sur un régime de lassi et de jus d'ananas. On traîne parce qu'on ne sait pas trop quoi faire en attendant d'avoir une chambre. On se trouve un cybercafé où tuer un peu le temps, et se tenir au courant des dernières nouvelles des proches.


De retour au Tamil Nadu Hotel, on nous dit qu'il n'y a pas de chambre pour le moment et qu'il faut attendre encore une demi-heure le retour du manager. On squatte le jardin dans la grande cour de l'hôtel. Le manager revient toujours pas. Ça sent le roussi, cette histoire, alors on se décide à battre de nouveau le bitume à la recherche d'une chambre. On annonce qu'on revient un peu plus tard pour voir le manager, ce qui nous permet de laisser nos bagages. Après plusieurs demandes, on finit par dégoter une chambre potable à un prix dément mais on est pas en état de faire la fine bouche. On part chercher nos bagages. Le manager est là, et nous propose une chambre. On regarde à quoi elle ressemble bien qu'on est donné notre accord pour l'autre. C'est bien mieux, et bien moins cher. Tant pis pour l'autre, et au moins nos bagages sont sur place. Je retourne expliquer le truc et récupérer mon sac à dos dans le premier hôtel, et rejoins enfin ma mère dans notre chambre. Qu'est-ce que c'est bien d'avoir un chez soi. Douche, repos, confort, intimité et sérénité. Aaaaahh...



Finalement, on repart assez vite en vadrouille, revigorés par la résolution de nos problèmes. On repart dans le quartier populaire de la ville, et visitons le palace. Des belles sculptures, de l'architecture sympa. C'est peut-être parce que j'ai l'esprit plus léger mais ça me plait même plus que le célèbre gros temple du matin. Le soleil se couche et colore chaudement le bâtiment. Des jeunes s'échinent et rigolent sur le terrain de sport à côté. Des vieux lézardent sur des marches au soleil. La journée se finit doucement.


Publié dans INDE

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