Premiere nuit agitée
Dans le hall de l'aéroport de Delhi, je suis accueilli par des haies de personnes qui me scrutent, me brandissent des pancartes "Mr Machin" ou "Mme Bidule". J'ai l'impression d'être une star mais sans les bons cotés. Je change les 100 dollars qui me restent. Un chauffeur de taxi me propose de m'emmener. Je sais que je devrais refuser mais j'accepte. Il me propose le trajet pour 200 roupies (5$), ce qui est exactement le bon prix pour un trajet de jour, donc c'est forcement très louche. Mais j'accepte ! On arrive a sa voiture, qui n'est pas un taxi. Ça sent encore plus l'arnaque mais je m'en fous une nouvelle fois, j'accepte ! Le deal est qu'il doit m'emmener a Paharganj, le quartier backpacker de Dehli. C'est tout ce que je connais. J'ai pas de nom d'hôtels, pas de cartes, pas de guide, pas d'adresse, rien. Il est 1h du mat' et je suis emmené par un arnaqueur. Tout se présente pour le mieux.
Il blablate de tout et de rien, essaie de m'endormir j'imagine. Il finit de par me dire que Paharganj est fermé, bloqué par des barrages pour je ne sais quel festival. Bien sur... C'est pas grave, je veux quand même y aller. Mais on se pointe pas comme ça, il faut réserver avant. Qu'est-ce que c'est que ces conneries ? Il m'arrête a un Office du Tourisme, prétendument près de Paharganj. Je me rappelle pas si j'étais particulièrement crevé (je crois pas), complètement décalé ou quoi, parce que j'étais tout de même bien conscient de se qui se passait, mais j'accepte de m'arrêter, d'attendre, et d'écouter leur conneries.. Je suis, une fois n'est pas coutume, d'une patience incroyable, et comme curieux de voir la suite.
Au "Tourist Office", j'attends en buvant des tchai (thé au lait) que le maître des lieux veuille bien finir de raqueter un jeune couple d'anglais. Je crois qu'on leur a vendu l'histoire du gros festival sur Delhi, que tout est complet (a part quelques hôtels a des prix affolants) et qu'ils feraient mieux de partir aussitôt pour le Kashmir ou le Rajasthan, que ça leur fera économiser de l'argent en hôtel ! Ils sont forts et sans scrupules, ces indiens ! En tous cas, ces pauvres anglais se retrouvent, a 1h30 du matin, a réserver un tour complet avec transport, hôtel, activités en tous genres...J'attends des plombes que ça se termine.
Il essaie alors de me vendre le même genre de paquet. Laisse tomber, tout ce que je veux, c'est une chambre d'hôtel. Mais y'a rien, tout ce que je peux trouver c'est a 120 $. La, je commence a m'énerver. Le nom d'un hôtel dont m'a parlé le suisse me revient me revient en tête. Je leur demande de trouver le numéro de cet hôtel. Ils me font le numéro, me passe l'appareil et l'on me dit que c'est complet ce soir. Ils viennent de me faire le coup ou ils font semblant d'appeler l'hôtel alors qu'ils appellent un complice. Mais qu'est-ce que je fous encore la ? J'ai du mal a me comprendre. Finalement, ils me trouvent un hôtel a 60$. Je gueule et pars en claquant la porte. Ils me prennent vraiment pour un énorme pigeon. Je redemande a mon chauffeur de m'emmener a Paharganj. Un pote a lui, un complice de l'office de tourisme s'est joint a nous. Ils insistent avec l'histoire du festival, le quartier fermé...Fermé ou pas, je m'en tape, je veux qu'on m'emmène a Paharganj, je verrais par moi même. Pourquoi je mentirais, pourquoi tu me crois pas ? Pourquoi je te croirais, je te connais pas, t'es qui d'abord, qui t'as invité a notre petite ballade ? Emmenez moi a Paharganj ou je m'énerve pour de bon. Eux aussi deviennent impatients. Tout ça ne nous mène nulle part, eux comme moi.
Ils m'emmènent dans un quartier avec pas mal d'hôtels et des barricades aux barrières a l'entrée des rues. Est-ce que c'est ça, Paharganj ? C'est mort et ça ressemble pas a un quartier backpacker. J'essaie quelques hôtels, en ordonnant aux autres de rester dehors, qu'on voit bien que je suis seul et pas prêt a payer des commissions en plus. 30 $, 40 $...N'importe quoi, si c'est ça Paharganj, moi je suis le pape. Je gueule comme un putois. J'ai demandé un taxi pour un endroit précis, alors maintenant vous allez m'y emmener sinon je vais voir avec les keufs. Ok, ok ! Mais ils m'arrêtent d'abord a un autre "Office du tourisme". Je gueule mais ça sert a rien. Je suis paumé a 3h du mat', je ne sais ou dans une ville de plus de 10 millions d'habitants, et les rues sont désertes et sans circulation. Ne reste que cette bande d'arnaqueurs. J'essaie alors avec ce nouveau bureau. Je suis accueilli chaleureusement par le gérant, qui a une amie en Bretagne (ils ont des amis partout dans le monde ; il suffit d'avoir dit bonjour et demander son nom a quelqu'un pour qu'il soit "son ami" ; je suis sur que j'ai déjà des dizaines d'amis dont j'ignore l'existence).
"Alors, qu'est-ce que je peux faire pour vous aider ?
- Je cherche un hôtel pas cher.
- Hum, Hum, j'ai des chambres pour 30 $.
- Pffff ! Non, pas 30 $, c'est même pas la peine. Je veux beaucoup moins cher.
- Combien ?
- Plutôt 5 $.
- 5 $ ?! NON MAIS TU TE CROIS OU LA, HEIN ?! 5 $ !!! ON EST PAS EN AFRIQUE ICI ! TU INSULTES MON PAYS !
- PARDON ?! J'INSULTE TON PAYS ?! NON MAIS TU DEBLOQUES OU QUOI ? CA EXISTE PAS PEUT-ETRE, LES CHAMBRES A 5 $, ET MEME A 2 $ ?
- NON MAIS CA VA PAS ! DES CHAMBRES A 5 $ ! ET PUIS QUOI ENCORE. TU PAIES 5 $ POUR UN HOTEL EN FRANCE, PEUT-ETRE ?
- D'UN, JE VAIS PAS DANS LES HOTELS EN FRANCE, ET DE DEUX, JE SUIS EN INDE, ET C'EST LE PRIX EN INDE ALORS JE VAIS PAS PAYER 30 $ QUAND JE PEUX PAYER 5, OK ?
- Y'A PAS DE CHAMBRES A 5 $...
- BIEN SUR...ET LE POTE QUI ETAIT LA LE MOIS DERNIER, ET A PAYE 3 $, IL A REVE.
- TU VAS ARRETER, HEIN, PARCE QUE TU M'ÉNERVES !
- CA TOMBE BIEN, MOI AUSSI JE SUIS ENERVE, ET C'EST TOI L'INSULTE A TON PAYS, SALE ARNAQUEUR DE MERDE ! SALE VOLEUR !
- CASSES TOI DE MON BUREAU ! ALLEZ CASSE TOI !"
Je sors, prends mes affaires dans la voiture, envoie chier tout le monde. C'est bon, maintenant je m'en fous, je m'en vais a patte. Je paie les zigotos pour pas les avoir sur le dos pendant des heures.
"200 Roupies, hein !
- Ah non, c'est 300 Rp parce qu'on a roulé beaucoup plus.
- La faute a qui, tête de noeud. Et je suis même pas a Paharganj ! C'est 200 et tu fermes ta gueule ! T'as de la monnaie sur 500? [il tend la main pour me prendre mon billet]
- Non, d'abord, est-ce que tu as de la monnaie ?
- Non.
- Tant pis pour toi. Tu peux t'asseoir sur tes 200.
- Attends. Donnes le billet.
- Sûrement pas, allonge la monnaie et après tu l'auras. [il cherche et me tend 100 Rp] Ou est le reste ? [200 Rp maintenant] Bon tu commences a faire chier. Tu me files 300 Rp maintenant ou t'as rien. [il s'arrange avec son pote qui lui donne le reste] Merci mon grand. Merci pour tout et je vous souhaite de crever la gueule ouverte. Salut !"
Je traîne alors dans les rues fantômes, plongées en grande partie dans le noir. Je passe devant une meute de chiens des rues, qui aboient comme des furieux. Heureusement, en Inde, les chiens des villes sont apparemment inoffensifs, mais ça je ne l'apprendrais que plus tard donc je suis pas fier. Je trouve enfin un truc allumé : un office du tourisme...J'ai pas le choix, j'y rentre et sors un jeune de sa somnolence. Je lui demande ou je suis. Cet abruti fait style qu'il ne sait pas trop mais ses indications vagues suffisent pour me faire comprendre que je suis a perpète-les-oies, loin de Paharganj. Il essaie de me faire le coup de l'hôtel a 30 $ (ils se sont tous mis d'accord sur le prix apparemment). Je lui fait gagner du temps en sortant aussitôt.
Coup de bol, un auto-rickshaw est en train de dormir, de l'autre coté de la rue. Je réveille le pauvre bonhomme et lui dis de m'emmener a Paharganj. Le temps de réaliser ou il est et ce qu'il fait la, et on est parti. Au moins, vu son état, c'est pas lui qui va me faire des arnaques alambiquées. Il me dépose a la gare, a l'entrée d'un quartier fait de petites rues étroites, sales et pleines d'hôtels et de restaurants. C'est évident, je suis arrivé a bon port.
Je tente ma chance tout seul mais personne ne répond aux portes. Un mec me dit d'aller voir a "l'office-du-tourisme-officiel-approuvé-par-le-gouvernement" mais c'est les mêmes conneries. Finalement j'accepte d'être embarqué par un vieux rickshaw qui m'emmène dans un hôtel pas cher, dit-il, 300 Rp (7 $). Dans les rues, des ouvriers refont la route, d'autres déblaient les ordures. Certains sont couverts de crasses, d'autres de poussière blanche. Tous me saluent et me sourient chaleureusement. L'hôtel est pourri et trop cher pour ce que c'est, mais je m'en contenterai pour cette nuit, je suis trop naze. Je me pose sur le lit, scotché devant les 100 chaînes de ma télé pendant une heure, mes yeux exorbités baillant de fatigue. Je m'écroule enfin. Il est 5 heures, Delhi s'éveille.
Il blablate de tout et de rien, essaie de m'endormir j'imagine. Il finit de par me dire que Paharganj est fermé, bloqué par des barrages pour je ne sais quel festival. Bien sur... C'est pas grave, je veux quand même y aller. Mais on se pointe pas comme ça, il faut réserver avant. Qu'est-ce que c'est que ces conneries ? Il m'arrête a un Office du Tourisme, prétendument près de Paharganj. Je me rappelle pas si j'étais particulièrement crevé (je crois pas), complètement décalé ou quoi, parce que j'étais tout de même bien conscient de se qui se passait, mais j'accepte de m'arrêter, d'attendre, et d'écouter leur conneries.. Je suis, une fois n'est pas coutume, d'une patience incroyable, et comme curieux de voir la suite.
Au "Tourist Office", j'attends en buvant des tchai (thé au lait) que le maître des lieux veuille bien finir de raqueter un jeune couple d'anglais. Je crois qu'on leur a vendu l'histoire du gros festival sur Delhi, que tout est complet (a part quelques hôtels a des prix affolants) et qu'ils feraient mieux de partir aussitôt pour le Kashmir ou le Rajasthan, que ça leur fera économiser de l'argent en hôtel ! Ils sont forts et sans scrupules, ces indiens ! En tous cas, ces pauvres anglais se retrouvent, a 1h30 du matin, a réserver un tour complet avec transport, hôtel, activités en tous genres...J'attends des plombes que ça se termine.
Il essaie alors de me vendre le même genre de paquet. Laisse tomber, tout ce que je veux, c'est une chambre d'hôtel. Mais y'a rien, tout ce que je peux trouver c'est a 120 $. La, je commence a m'énerver. Le nom d'un hôtel dont m'a parlé le suisse me revient me revient en tête. Je leur demande de trouver le numéro de cet hôtel. Ils me font le numéro, me passe l'appareil et l'on me dit que c'est complet ce soir. Ils viennent de me faire le coup ou ils font semblant d'appeler l'hôtel alors qu'ils appellent un complice. Mais qu'est-ce que je fous encore la ? J'ai du mal a me comprendre. Finalement, ils me trouvent un hôtel a 60$. Je gueule et pars en claquant la porte. Ils me prennent vraiment pour un énorme pigeon. Je redemande a mon chauffeur de m'emmener a Paharganj. Un pote a lui, un complice de l'office de tourisme s'est joint a nous. Ils insistent avec l'histoire du festival, le quartier fermé...Fermé ou pas, je m'en tape, je veux qu'on m'emmène a Paharganj, je verrais par moi même. Pourquoi je mentirais, pourquoi tu me crois pas ? Pourquoi je te croirais, je te connais pas, t'es qui d'abord, qui t'as invité a notre petite ballade ? Emmenez moi a Paharganj ou je m'énerve pour de bon. Eux aussi deviennent impatients. Tout ça ne nous mène nulle part, eux comme moi.
Ils m'emmènent dans un quartier avec pas mal d'hôtels et des barricades aux barrières a l'entrée des rues. Est-ce que c'est ça, Paharganj ? C'est mort et ça ressemble pas a un quartier backpacker. J'essaie quelques hôtels, en ordonnant aux autres de rester dehors, qu'on voit bien que je suis seul et pas prêt a payer des commissions en plus. 30 $, 40 $...N'importe quoi, si c'est ça Paharganj, moi je suis le pape. Je gueule comme un putois. J'ai demandé un taxi pour un endroit précis, alors maintenant vous allez m'y emmener sinon je vais voir avec les keufs. Ok, ok ! Mais ils m'arrêtent d'abord a un autre "Office du tourisme". Je gueule mais ça sert a rien. Je suis paumé a 3h du mat', je ne sais ou dans une ville de plus de 10 millions d'habitants, et les rues sont désertes et sans circulation. Ne reste que cette bande d'arnaqueurs. J'essaie alors avec ce nouveau bureau. Je suis accueilli chaleureusement par le gérant, qui a une amie en Bretagne (ils ont des amis partout dans le monde ; il suffit d'avoir dit bonjour et demander son nom a quelqu'un pour qu'il soit "son ami" ; je suis sur que j'ai déjà des dizaines d'amis dont j'ignore l'existence).
"Alors, qu'est-ce que je peux faire pour vous aider ?
- Je cherche un hôtel pas cher.
- Hum, Hum, j'ai des chambres pour 30 $.
- Pffff ! Non, pas 30 $, c'est même pas la peine. Je veux beaucoup moins cher.
- Combien ?
- Plutôt 5 $.
- 5 $ ?! NON MAIS TU TE CROIS OU LA, HEIN ?! 5 $ !!! ON EST PAS EN AFRIQUE ICI ! TU INSULTES MON PAYS !
- PARDON ?! J'INSULTE TON PAYS ?! NON MAIS TU DEBLOQUES OU QUOI ? CA EXISTE PAS PEUT-ETRE, LES CHAMBRES A 5 $, ET MEME A 2 $ ?
- NON MAIS CA VA PAS ! DES CHAMBRES A 5 $ ! ET PUIS QUOI ENCORE. TU PAIES 5 $ POUR UN HOTEL EN FRANCE, PEUT-ETRE ?
- D'UN, JE VAIS PAS DANS LES HOTELS EN FRANCE, ET DE DEUX, JE SUIS EN INDE, ET C'EST LE PRIX EN INDE ALORS JE VAIS PAS PAYER 30 $ QUAND JE PEUX PAYER 5, OK ?
- Y'A PAS DE CHAMBRES A 5 $...
- BIEN SUR...ET LE POTE QUI ETAIT LA LE MOIS DERNIER, ET A PAYE 3 $, IL A REVE.
- TU VAS ARRETER, HEIN, PARCE QUE TU M'ÉNERVES !
- CA TOMBE BIEN, MOI AUSSI JE SUIS ENERVE, ET C'EST TOI L'INSULTE A TON PAYS, SALE ARNAQUEUR DE MERDE ! SALE VOLEUR !
- CASSES TOI DE MON BUREAU ! ALLEZ CASSE TOI !"
Je sors, prends mes affaires dans la voiture, envoie chier tout le monde. C'est bon, maintenant je m'en fous, je m'en vais a patte. Je paie les zigotos pour pas les avoir sur le dos pendant des heures.
"200 Roupies, hein !
- Ah non, c'est 300 Rp parce qu'on a roulé beaucoup plus.
- La faute a qui, tête de noeud. Et je suis même pas a Paharganj ! C'est 200 et tu fermes ta gueule ! T'as de la monnaie sur 500? [il tend la main pour me prendre mon billet]
- Non, d'abord, est-ce que tu as de la monnaie ?
- Non.
- Tant pis pour toi. Tu peux t'asseoir sur tes 200.
- Attends. Donnes le billet.
- Sûrement pas, allonge la monnaie et après tu l'auras. [il cherche et me tend 100 Rp] Ou est le reste ? [200 Rp maintenant] Bon tu commences a faire chier. Tu me files 300 Rp maintenant ou t'as rien. [il s'arrange avec son pote qui lui donne le reste] Merci mon grand. Merci pour tout et je vous souhaite de crever la gueule ouverte. Salut !"
Je traîne alors dans les rues fantômes, plongées en grande partie dans le noir. Je passe devant une meute de chiens des rues, qui aboient comme des furieux. Heureusement, en Inde, les chiens des villes sont apparemment inoffensifs, mais ça je ne l'apprendrais que plus tard donc je suis pas fier. Je trouve enfin un truc allumé : un office du tourisme...J'ai pas le choix, j'y rentre et sors un jeune de sa somnolence. Je lui demande ou je suis. Cet abruti fait style qu'il ne sait pas trop mais ses indications vagues suffisent pour me faire comprendre que je suis a perpète-les-oies, loin de Paharganj. Il essaie de me faire le coup de l'hôtel a 30 $ (ils se sont tous mis d'accord sur le prix apparemment). Je lui fait gagner du temps en sortant aussitôt.
Coup de bol, un auto-rickshaw est en train de dormir, de l'autre coté de la rue. Je réveille le pauvre bonhomme et lui dis de m'emmener a Paharganj. Le temps de réaliser ou il est et ce qu'il fait la, et on est parti. Au moins, vu son état, c'est pas lui qui va me faire des arnaques alambiquées. Il me dépose a la gare, a l'entrée d'un quartier fait de petites rues étroites, sales et pleines d'hôtels et de restaurants. C'est évident, je suis arrivé a bon port.
Je tente ma chance tout seul mais personne ne répond aux portes. Un mec me dit d'aller voir a "l'office-du-tourisme-officiel-approuvé-par-le-gouvernement" mais c'est les mêmes conneries. Finalement j'accepte d'être embarqué par un vieux rickshaw qui m'emmène dans un hôtel pas cher, dit-il, 300 Rp (7 $). Dans les rues, des ouvriers refont la route, d'autres déblaient les ordures. Certains sont couverts de crasses, d'autres de poussière blanche. Tous me saluent et me sourient chaleureusement. L'hôtel est pourri et trop cher pour ce que c'est, mais je m'en contenterai pour cette nuit, je suis trop naze. Je me pose sur le lit, scotché devant les 100 chaînes de ma télé pendant une heure, mes yeux exorbités baillant de fatigue. Je m'écroule enfin. Il est 5 heures, Delhi s'éveille.