Journée d'adieux a Garmeh

Publié le par Jullian

Yuan s'en va le matin, direction Isfahan. Mischa, l'allemand (j'ai enfin appris son nom), part également en fin de matinée, bien qu'il soit encore un peu malade. Le suisse étant parti la veille, on a pu parler un peu. Il est bien plus sympa et tranquille qu'a première vue. On s'était dit qu'on partirai ensemble pour Mashhad, mais finalement je préfère rester pour la journée et prendre un bus ce soir, histoire de profiter un peu plus de Garmeh, en solitaire cette fois.


Promenade et session d'écriture. Ma solitude est interrompue par l'arrivée de deux italiens et de leur guide indien. Ils ont une façon bizarre de voyager car tout leur voyage a été planifi
é avant qu'ils ne quittent l'Italie. Pendant deux semaines, ils se déplacent avec leur guide, sans avoir a se soucier de rien. Ils sont en pilote automatique et ça se sent. Ils sont comme absents, éteints. Le guide a l'air de s'ennuyer mortellement. Il se sent l'obligation d'être au maximum auprès d'eux, du coup ni l'un ni les autres ne sont vraiment tranquilles et seuls. Cette perpétuelle promiscuité doit être pesante. Ils n'ont plus rien a se dire a part  "Qu'est-ce qu'on fait ensuite ? C'est quoi les plans pour demain ?"...


Je fais pas trop attention a eux et vaque a mes occupations. En fin de journée, pendant ma promenade d'adieu a Garmeh, mon appareil (mon objectif pour être plus précis) se remet miraculeusement a fonctionner, après avoir chang
é quelques réglages. Le problème n'a pas disparu, mais j'ai trouvé comment l'éviter. Je dois prendre toutes mes photos avec l'ouverture maximum. Ça limite les possibilités mais c'est très jouable.


Du coup, je me rends un peu partout, essayant de prendre en photo toutes les images aperçues les derniers jours. Je suis euphorique. Mais je dois aller prendre mon bus. A ma grande tristesse, Garmeh c'est fini.


Publié dans IRAN

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